Vue d'ensemble du Fort-Napoléon , à sa fondation en 1857 |
C'est une fidèle représentation de 2 plans fondamentaux de la ville :
- Le plan de Fort-Napoléon réalisé en 1859, où sont inscrits les principes d’organisation et de distribution qui marqueront définitivement la morphologie du Fort puis de la ville actuelle : Larbaa Nath Irathen.
- Le plan de 1862 dans lequel on voit la mutation de la place militaire en une commune mixte avec l'installation de colons civils.
On y distingue clairement les éléments structurants du Fort tels que les voies, les places et principaux quartiers militaires, l'enceinte avec ses bastions et enfin les portes d'Alger et du Djurdjura encore nommées portes d'Azouza et d'Aboudid.
Ce dessin illustre également, en l'accentuant, la topographie du site et l'impact du relief qui augure du développement futur de la ville en gradins.
1- Les casernes d’infanterie et les pavillons d'officiers occupent les plateaux supérieurs du Fort et leur accès se fait par des rampes au niveau de la porte d'Alger et derrière la Cavalerie. Ces rampes existent toujours pour rejoindre la rue d'en haut et la Caserne actuelle.
Il s'agit des pavillons des officiers supérieurs (7), des baraquements de la troupe (8 et 10) dénomée Caserne Voirol ou Warolles selon les sources, du pavillon d'officiers (9) et de la maison du commandant supérieur (11).
Le baraquement (10) situé au point le plus haut du fort sera remplacé par la Caserne Rullières après l’insurrection de 1871.
Caserne Voirol : baraquements des troupes à gauche, pavillons des officiers supérieurs dans le fond, la muraille et le Djurdjura sont côté droit, hors champs. |
La Prison et les Bureaux Arabes (13) sont regroupés dans des bâtiments en peigne contre la muraille en s'adaptant à la pente du terrain.
Enfin, il est fait mention des "dernières maisons du village de Souk-el-Arba" (12) qui sont en réalité les vestiges du village d'Ichéraouia / Ichariwen qui fut conservé durant quelques années pour loger des officiers avant d'être totalement détruit.
2- La "rue d'en haut" ne comporte que quelques bâtiments d'habitation légendées "14-baraques des colons civils" qui se développent également sur le Cours central à proximité de la porte d'Alger. Ces terrains à la pente abrupte, inexploitables pour des bâtiments militaires, étaient initialement destinés aux cantiniers civils et aux marchands ambulants. (cf. article "plan de 1862").
Vue de la rue d'en haut, appelée ici "La Haute Ville" |
Dans ce quartier et tout le long du Cours principal, les terrains ne sont pas assignés à des fonctions immuables, ce qui permettra la construction de nouveaux bâtiments et l'occupation civile du Fort après l’insurrection de 1871.
21- Place Randon |
Le Cercle Militaire - 1914 |
La rue Randon deviendra naturellement au début du 20ème siècle le lieu d'une intense activité commerciale et touristique avec la présence un grand nombre d'hôtels comme en témoignent les cartes postales de l'époque.
4- Dans la partie la plus basse du fort, apparaissent l’hôpital militaire et ses dépendances (25), la manutention militaire (26) puis en allant vers la droite, les bureaux du génie (19) et la fameux parc à fourrage Chambon (16) ou sera construit l'ensemble de 96 logements dite "Jumbo". Le chemin reliant ce terrain à la Rue Randon préfigure la route et l'une de rampes caractéristiques de la ville actuelle.
La rue "d'en bas", dont le dessin est amorcé sur les plans de 1859 n'est pas représentée ici.
Hopital Militaire |
Parc à fourrages - Chambon |
Les tentes représentées à proximité du parc Chambon sont le magasin provisoire du campement (17)
Le jardin militaire (29) est l'actuel quartier appelé "Djenane"
Vue du jardin militaire |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire