Plan d'ensemble de Fort-Napoléon, septembre 1859 |
Extrait du registre des délibérations du comité des fortifications.
Séance du 26 janvier 1859
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Le Fort-Napoléon est situé dans un pays très accidenté, sur un emplacement irrégulier, fort élevé au dessus d'une partie du terrain environnant. Il est pourvu d'une enceinte en maçonnerie également irrégulière flanquée de 17 bastions et percée de deux portes. Enfin, il est traversé de l'ouest à l'est par la route d'Alger au Djurdjura qui le divise dans le sens de sa longueur, en deux parties Nord et Sud à peu prés égales.
Du côté Sud, entre les bastions 10 et 15, le fort se rattache au terrain environnant, par des pentes abruptes, qu'il domine entièrement, et qui sont tout à fait infranchissables, si ce n'est le long d'une double arête qui aboutit entre les bastions 13 et 14.
Du côté du Nord, le terrain bien que moins incliné, descend rapidement vers le ravin d'Aboudid, et la montagne située au delà de ce ravin domine le fort à une distance qui varie entre 1500 et 2000 mètres.
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Ce plan marque les principes d’organisation et de distribution ébauchés dans la proposition de 1857 et trouvent leur expression finale avec :
- le tracé des places et voies majeures : place Randon, cours central, "rue d'en haut" et amorce de la "rue d'en bas"
- la position des quartiers militaires les plus structurants du fort : la cavalerie, le casernement d’infanterie A et B (caserne Voirol), les magasins des subsistances, l'ambulance, la manutention, l'hôpital militaire, les ateliers du Génie et les Bureaux Arabes.
Ce plan montre également que les Ingénieurs ont une meilleure connaissance du terrain, ce qui les conduit à modifier l’implantation de certains îlots dont la construction semblait complexe face à la topographie du site : ex. le Quartier de Cavalerie, les ateliers du Génie et les Bureaux Arabes :
Le Quartier de Cavalerie , quartier ROIZE (sur l'actuelle place Abane Ramdane)
Dans le rapport annexé à ce plan de 1859, on peut lire que la construction serait difficile et coûteuse sur l’emplacement prévu (ndlr : vers l'actuel Djumbo, dans le 1er plan de 1857), vu son accès impraticable en hiver. La proposition du chef du Génie est de reporter son emplacement entre la Place Randon et la Porte du Djurdjura :
"…Sur un" petit plateau bien nivelé" et occupé par les approvisionnement de l’administration. La route actuelle reste sur la gauche et la rampe qui doit monter au plateau du Maréchal descend directement aussi sur la porte du Djurdjura en suivant les bâtiments du quartier. On placera une fontaine abreuvoir sur le palier du milieu des deux grandes rampes de la place, ce qui sera facile avec les eaux du réservoir du plateau du Maréchal ( ou le siphon d’Aboudid fonctionne maintenant d’une manière régulière). Les baraques et écuries du Quartier C qui seront parfaitement placées entre deux routes sur un plateau légèrement élevé auront environ 300 m de développement".
Les Etablissements du Génie occupent la même position que propose l’esquisse de 1857 mais sont réajustés pour éviter les ravins. La chefferie du Génie initialement placée prés de l’îlot de l’Arsenal est rapprochée et positionnée dans l’alignement des Ateliers.
La Prison, les Bureaux Arabes, le Fondouk et la Maison des hôtes restent sur le plateau du bastion 10 mais leur emplacement est réaligné à la muraille pour suivre les horizontales du terrain.
Simultanément à la prise en compte des réalités topographiques, les ingénieurs opèrent un réajustement suivant les besoins réels de la garnison en terme de dénombrement, de surfaces nécessaires, de répartition des fonctions et d’accès aux bâtiments.
Simultanément à la prise en compte des réalités topographiques, les ingénieurs opèrent un réajustement suivant les besoins réels de la garnison en terme de dénombrement, de surfaces nécessaires, de répartition des fonctions et d’accès aux bâtiments.
Les Casernes d’infanterie, dont le nombre de bâtiments passe de 40 à 26, se maintiennent sur les plateaux supérieurs du fort et leur accès se fait par des rampes au niveau de la porte d’Alger et de la Cavalerie qui rejoignent la rue haute parallèle au cours Central.
Il n’est fait aucune mention des îlots destinés aux constructions civiles ainsi que des édifices publics et religieux prévus initialement dans l’axe de la Place Randon. Cependant on note la présence provisoire de "cantiniers civils" sur une langue de terrain abrupte proche de la Porte d’Alger.
Il n’est fait aucune mention des îlots destinés aux constructions civiles ainsi que des édifices publics et religieux prévus initialement dans l’axe de la Place Randon. Cependant on note la présence provisoire de "cantiniers civils" sur une langue de terrain abrupte proche de la Porte d’Alger.
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