samedi 26 janvier 2013

Plan de 1862 - 3e plan de Fort-Napoléon


PLAN DE FORT-NAPOLÉON - 1862

L'importance de ce projet par rapport au précédent réside dans l'implantation des constructions civiles. Ces premières habitations sont édifiées entre la voie principale et la "rue d'en haut".

A l'origine, le Fort devait être une place destinée uniquement aux militaires. Malgré tout, des marchands colons, après avoir suivi comme fournisseur les colonnes d’occupation, obtiennent des Commandants d’armes, l’autorisation d’installer provisoirement des magasins de denrées à proximité des casernements. Par la force des choses, ces occupations, légitimées par de simples tolérances, furent octroyés aux premiers habitants de la ville civile.
Les autorités locales pensent qu’en raison de la qualité du climat et des terres disponibles à l'implantation d'habitations, des projets de lotissements établis par l’administration des Domaines peuvent être menés afin de doter les premiers colons de logements et de terres. Ces derniers avaient déjà commencé à bâtir et à cultiver lors de l’établissement militaire en 1857. Les lotissements de 1864 et de 1870, font obtenir de fait des titres de concessions à ces premiers colons et marquent la création de la ville civile[1].

En ce qui concerne les bâtiments militaires, leur aspect formel et fonctionnel se précise avec l'élaboration des aménagements extérieurs de l'hôpital militaire et le quartier de cavalerie.
L'entrée de la ville, côté porte d'Alger, se définit un peu plus avec le projet de la gendarmerie et les habitations coloniales placées à l'alignement, formant une paroi continue suivant le cour principal.
Le quartier de cavalerie est axé dans la porte du Djurdjura. Le Pavillon du Commandement et le mess des officiers se répartissent de part et d'autre de la place Randon, définissant ainsi le caractère institutionnel de celle-ci.

La partie supérieure se développe aussi avec l'introduction des bâtiments de l’Arsenal d’artillerie situés entre les deux quartiers d’Infanterie. Le plus important de ces quartiers s'agrandit tout en conservant ses bâtiments de plein pied et en occupant provisoirement tout le plateau supérieur.
Le réseau de rues et de ruelles se peaufine notamment derrière la place Randon avec de nombreux parcours desservant les casernes d'infanterie.

Note : En 1878, la place de Fort-National est la plus importante de la chefferie, tant du point de vue stratégique, que de l'importance de sa garnison, des ressources et des établissements qu'elle contient. Mais c'est aussi le point le plus exposé en cas d'insurrection. [2]



[1] SHAT, Carton 1H606 Fort-Napoléon, Art.6-1, n°34 a, Rapport du chef de bataillon JENSON, Au sujet de la constitution du Domaine militaire de Fort-National.
[2] SHAT, Carton 1H604, Fort-Napoléon, Art.3, n°51, Au sujet du déplacement de la chefferie de Fort-Napoléon.

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