PLAN DE FORT-NAPOLÉON - 1862 |
L'importance de ce
projet par rapport au précédent réside dans l'implantation des constructions
civiles. Ces premières habitations sont édifiées entre la voie principale et la
"rue d'en haut".
A l'origine, le Fort
devait être une place destinée uniquement aux militaires. Malgré tout, des
marchands colons, après avoir suivi comme fournisseur les colonnes
d’occupation, obtiennent des Commandants d’armes, l’autorisation d’installer
provisoirement des magasins de denrées à proximité des casernements. Par la
force des choses, ces occupations, légitimées par de simples tolérances, furent
octroyés aux premiers habitants de la ville civile.
Les
autorités locales pensent qu’en raison de la qualité du climat et des terres
disponibles à l'implantation d'habitations, des projets de lotissements établis
par l’administration des Domaines peuvent être menés afin de doter les premiers
colons de logements et de terres. Ces derniers avaient déjà commencé à bâtir et
à cultiver lors de l’établissement militaire en 1857. Les lotissements de 1864
et de 1870, font obtenir de fait des titres de concessions à ces premiers
colons et marquent la création de la ville civile[1].
En ce qui concerne les
bâtiments militaires, leur aspect formel et fonctionnel se précise avec
l'élaboration des aménagements extérieurs de l'hôpital militaire et le quartier
de cavalerie.
L'entrée de la ville,
côté porte d'Alger, se définit un peu plus avec le projet de la gendarmerie et
les habitations coloniales placées à l'alignement, formant une paroi continue
suivant le cour principal.
Le
quartier de cavalerie est axé dans la porte du Djurdjura. Le Pavillon du
Commandement et le mess des officiers se répartissent de part et d'autre de la
place Randon, définissant ainsi le caractère institutionnel de celle-ci.
La
partie supérieure se développe aussi avec l'introduction des bâtiments de
l’Arsenal d’artillerie situés entre les deux quartiers d’Infanterie. Le plus
important de ces quartiers s'agrandit tout en conservant ses bâtiments de plein
pied et en occupant provisoirement tout le plateau supérieur.
Le réseau de rues et de
ruelles se peaufine notamment derrière la place Randon avec de nombreux
parcours desservant les casernes d'infanterie.
Note : En 1878, la place de Fort-National est la plus importante de la
chefferie, tant du point de vue stratégique, que de l'importance de sa
garnison, des ressources et des établissements qu'elle contient. Mais c'est
aussi le point le plus exposé en cas d'insurrection. [2]
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