dimanche 12 juillet 2020

La Caserne Voirol

La Caserne Voirol - également nommée Warolles sur certains documents - désigne un quartier militaire situé sur le plus haut plateau du Fort. Il regroupe trois grands pavillons d'officiers supérieurs et neufs baraquements pour les troupes.

Entamée dés l'origine du Fort en 1857, la construction de tous les bâtiments s'achève vers 1880. (sources : SHAT )
Les pavillons d'officiers, situés dans le bastion 17 ont été démolis à la fin des années 60 pour laisser place aux logements de fonction de l'actuelle gendarmerie.
Les baraquements des troupes ont perduré mais n'ont jamais été rénovés. A l'état de ruine depuis la fin des années 90, ils ont été rasés en 2012.
Repérage de la Caserne Voirol 
CONSTRUCTION : 

Les quartiers d'infanterie apparaissent en très grand nombre dés le premier projet de Fort-Napoléon datant de 1857. Situés sur un haut plateau de la citadelle, ils occupent le terrain le plus adéquat pour accueillir de longues bâtisses de plain-pied.
Vue des casernements Voirol
Extrait de gravure tirée de 'L'Illustration" - env. 1865


Vue des baraquements des troupes à gauche et des 3 pavillons d'officiers dans le fond.
La muraille est à droite - hors champs.
Carte datant des années 1950/60 (éditeur Epa)
Baraquements de la Caserne "Warolles"
Carte datant probablement des années 1900 (uniformes)

Durant la Première Guerre Mondiale, la France y a envoyé une partie des 10 000 prisonniers allemands détenus répartis entre le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, comme en témoigne la carte ci-dessous.






QUALITÉ ARCHITECTURALE ET PAYSAGÈRE : 

Sur le plan de Fort-Napoléon de 1857, c'est une logique de remplissage qui guide les ingénieurs du Génie dans leur projet d'implantation. La composition des bâtiments, disposés en peigne, redan, rangés parallèlement ou perpendiculairement à la muraille, suit les principe de Vauban, mettant en rapport la fonctionnalité spatiale et le système défensif, dans un souci de rentabilisation du terrain.

Dés le projet suivant, le nombre de baraques est réajusté suivant les besoins réels de la garnison.
La Caserne Voirol trouve sa forme définitive dés 1859 en une suite de bâtisses parallèles entre elles et perpendiculaires à la muraille.

D'un point de vue architectural, cette composition simple conjuguée à la qualité exceptionnelle du site - plateau surplombant le paysage offre une qualité spatiale indéniable.


 Variété des rythmes 
Vues cadrées et accentuées par la perspective crée par la longueur des bâtiments

L'alternance "vide/plein" des bâtiments en peigne face à la muraille rythme la promenade le long de la muraille. 


Dans notre projet de fin d'études d'architecture, ce quartier était destiné à la création d'un Centre de Formation à l'Artisanat Berbère, qui pouvait devenir un lieu de production, de vente et d'exposition.
Le lieu s'y prêtait merveilleusement tant par la configuration des bâtiments et leurs cours communes, que par le vis à vis au ciel et au Djurdjura source inépuisable d'inspiration.



Article publié en 2013, MAJ en 2020 (prisonniers allemands)

mercredi 1 juillet 2020

Fort-National années 70, vue par Jean-Etienne LE ROUX


Voici quelques clichés de la ville, prises par M. Jean-Etienne LE ROUX, professeur au CEM (collège) de Fort-National entre 1969 et 1974 durant ses années de coopération. 
Avec son épouse Dany, et leur collègue M. René CHATEAUDON, ils ont marqué des générations d'élèves qu'ils ont ouvert à la culture, par le biais de la musique, la lecture et le cinéma. 



M. LE ROUX a eu la gentillesse de me transmettre ces quelques informations, en attendant la parution d'un livre sur ses années de coopération en Kabylie. 
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Originaire de Centre-le Bocage dans le Finistère, M. LE ROUX et sa femme sont allés à Fort-National dans le cadre de la coopération en 1969 pour enseigner le français et la géographie (du Maghreb me précise-t-il). Les 2 ans prévus deviendront 5ans.
Dés 1970, il crée une chorale polyphonique ayant constaté de nombreuses similitudes entre les mélopées kabyles et bretonnes. Formé au conservatoire il s'est attelé à la collecte de chants, leur transcription et leur harmonisation pour la chorale. 

Un bon nombre de leurs anciens élèves ont gardé contact avec eux et organisent des rencontres annuelles pour les revoir. Un groupe sur facebook, nommé "Les Anciens du CEG" a été crée par un de leurs anciens élèves, Kamel BENBESSI, devenu professeur à son tour, avec les mêmes valeurs de transmission d'une culture artistique. 

 



 










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