La porte d'Alger est l'un des symboles les plus marquant de Fort-National.
Chaque habitant racontant ses souvenirs en viendra toujours à parler des portes de la ville.
Elle a été photographiée à toutes les époques et jusqu'à présent c'est l'une des représentation les plus populaires parmi les cartes qui se partagent sur internet.
L'accès au Fort était contrôlé par la porte d'Alger à l'ouest et la porte du Djurdjura à l'est.
Les portes de villes :
Les portes de villes faisaient partie de fortifications. Leurs formes étaient très variées selon les lieux et les époques mais en gardant un but identique : permettre une surveillance et un contrôle des flux entrants et sortant de la zone fortifiée.
Certaines portes étaient conçues dans un but défensif pour retarder l'attaquant dans sa progression. Les troupes chargées de défendre le Fort étaient ainsi protégées et gardaient un avantage sur l'ennemi en le gardant sous ses feux.
Les portes pouvaient avoir d'autres fonctions plus symbolique, concrétisant un pouvoir ou une propriété. C'était le cas des portes de Fort-Napoléon dont l'enceinte et les portes n'étaient pas des ouvrages "défensifs" à proprement parler vu l'épaisseur des murs et la simplicité du tracé.
Cela s'explique par l'inégalité d'armement entre les troupes françaises possédant tout un arsenal d'artillerie, (canons, mitraillettes, fusils) et les Kabyles qui n'avaient pas d'armes à feu.
Entre 1871 et 1962, la ville continuait de fermer sa porte le soir aux autochtones. Cette limite a perduré dans la mémoire des habitants longtemps après la destruction des deux portes et peut-être perçue dans leurs mots lorsqu'ils expriment qu'ils sont "de la ville", par leur appartenance aux anciennes familles vivant dans l’actuel centre historique de Larbaa. C'est souvent un sujet de taquinerie entre "ceux de la ville", les vrais, et "ceux des villages environnants.
Messages et symboles :
Deux inscriptions manuscrites ont été peintes sur les portes, l'une par les autorités françaises sur la porte d'Alger rappelant aux Kabyles leurs devoirs de citoyens français. Et l'autre indiquant que la Kabylie est pour toujours française.
Ces inscriptions rappellent la forte symbolique des portes.
La construction des portes de Fort-Napoléon :
Les premiers plans des portes datent du mois d’août 1857, alors que le Fort lui même est en cours de construction. La première pierre ayant été posée par le maréchal Randon le 14 juin 1857.
Les portes sont des constructions symétriques se composant d'une porte à arcade en pierre, dont l'ouverture fait 3,70 m de largeur par 5,80 m de hauteur. Elles étaient vraisemblablement fermées par de grandes portes en bois ou des grilles métalliques, qu'on peut apercevoir ouvertes sur certaines photos.
Elle est flanquée de deux corps de garde, simples constructions rectangulaires de 4,80 m de largeur par 7,30 m de longueur. Les façades de ces bâtiments sont percées de meurtrières côté extérieur et ouvertes plus largement côté intérieur par une porte et deux fenêtres cintrées.
Leurs noms d'origine étaient porte d'Aboudid (Djurdjura) et porte de Tizi-Ouzou (Alger).
En 1928, un projet de construction d'une 3ème porte avait été envisagée mais nous n'avons pas pu définir sa localisation, malgré la présence d'un plan détaillé de cette porte.
La porte du Djurjura fut démolie en 1974.
La porte d'Alger perdura jusqu'en 1985. Selon un témoignage, à partir de 1963 les corps de gardes furent utilisés par le FLN comme relais de distribution d'habits aux habitants. Vers 1977-78, la baraque (côté rue d'en haut) fut cédée à un commerçant et l'autre servit de coopérative d'état, CAPCS, revendant les fruits te légumes que les "fellahs" algériens produisaient....."où on faisait la queue pour acquérir des pommes de terres, des oeufs et autres denrées".
En 1985, la porte fut heurtée par un camion, et il a été choisi de la démolir.
Il existe une photo montant les pierres de la porte numérotées en vue d'une reconstruction à l'identique mais ces pierres originelles ont disparu.
Le nouvel ouvrage accolé au centre culturel de Larbaa, à l'entrée de la ville est construit avec de toutes autres pierres, bien qu'il suive le calepinage de l'ancienne porte.
Bien que cette construction hybride d'une porte collée à un bâtiment neuf ne soit pas la plus jolie des compositions, elle a le mérite d'avoir conservé une trace de ce qu'étaient ces portes...
Chaque habitant racontant ses souvenirs en viendra toujours à parler des portes de la ville.
Elle a été photographiée à toutes les époques et jusqu'à présent c'est l'une des représentation les plus populaires parmi les cartes qui se partagent sur internet.
L'accès au Fort était contrôlé par la porte d'Alger à l'ouest et la porte du Djurdjura à l'est.
Porte d'Alger - Côté extérieur indiquant l'altitude de Fort-National 912m |
Porte d'Alger - côté intérieur |
Les portes de villes :
Les portes de villes faisaient partie de fortifications. Leurs formes étaient très variées selon les lieux et les époques mais en gardant un but identique : permettre une surveillance et un contrôle des flux entrants et sortant de la zone fortifiée.
Certaines portes étaient conçues dans un but défensif pour retarder l'attaquant dans sa progression. Les troupes chargées de défendre le Fort étaient ainsi protégées et gardaient un avantage sur l'ennemi en le gardant sous ses feux.
Porte du Djurdjura - Côté extérieur |
Porte du Djurdjura - côté intérieur |
Cela s'explique par l'inégalité d'armement entre les troupes françaises possédant tout un arsenal d'artillerie, (canons, mitraillettes, fusils) et les Kabyles qui n'avaient pas d'armes à feu.
Entre 1871 et 1962, la ville continuait de fermer sa porte le soir aux autochtones. Cette limite a perduré dans la mémoire des habitants longtemps après la destruction des deux portes et peut-être perçue dans leurs mots lorsqu'ils expriment qu'ils sont "de la ville", par leur appartenance aux anciennes familles vivant dans l’actuel centre historique de Larbaa. C'est souvent un sujet de taquinerie entre "ceux de la ville", les vrais, et "ceux des villages environnants.
Vue d'ensemble de Fort-National avec la Porte d'Alger |
Deux inscriptions manuscrites ont été peintes sur les portes, l'une par les autorités françaises sur la porte d'Alger rappelant aux Kabyles leurs devoirs de citoyens français. Et l'autre indiquant que la Kabylie est pour toujours française.
Ces inscriptions rappellent la forte symbolique des portes.
Porte d'Alger |
Porte du Djurdjura |
La construction des portes de Fort-Napoléon :
Les premiers plans des portes datent du mois d’août 1857, alors que le Fort lui même est en cours de construction. La première pierre ayant été posée par le maréchal Randon le 14 juin 1857.
Les portes sont des constructions symétriques se composant d'une porte à arcade en pierre, dont l'ouverture fait 3,70 m de largeur par 5,80 m de hauteur. Elles étaient vraisemblablement fermées par de grandes portes en bois ou des grilles métalliques, qu'on peut apercevoir ouvertes sur certaines photos.
Elle est flanquée de deux corps de garde, simples constructions rectangulaires de 4,80 m de largeur par 7,30 m de longueur. Les façades de ces bâtiments sont percées de meurtrières côté extérieur et ouvertes plus largement côté intérieur par une porte et deux fenêtres cintrées.
Leurs noms d'origine étaient porte d'Aboudid (Djurdjura) et porte de Tizi-Ouzou (Alger).
En 1928, un projet de construction d'une 3ème porte avait été envisagée mais nous n'avons pas pu définir sa localisation, malgré la présence d'un plan détaillé de cette porte.
La porte du Djurjura fut démolie en 1974.
La porte d'Alger perdura jusqu'en 1985. Selon un témoignage, à partir de 1963 les corps de gardes furent utilisés par le FLN comme relais de distribution d'habits aux habitants. Vers 1977-78, la baraque (côté rue d'en haut) fut cédée à un commerçant et l'autre servit de coopérative d'état, CAPCS, revendant les fruits te légumes que les "fellahs" algériens produisaient....."où on faisait la queue pour acquérir des pommes de terres, des oeufs et autres denrées".
En 1985, la porte fut heurtée par un camion, et il a été choisi de la démolir.
Il existe une photo montant les pierres de la porte numérotées en vue d'une reconstruction à l'identique mais ces pierres originelles ont disparu.
Le nouvel ouvrage accolé au centre culturel de Larbaa, à l'entrée de la ville est construit avec de toutes autres pierres, bien qu'il suive le calepinage de l'ancienne porte.
Bien que cette construction hybride d'une porte collée à un bâtiment neuf ne soit pas la plus jolie des compositions, elle a le mérite d'avoir conservé une trace de ce qu'étaient ces portes...
Porte d'Alger reconstituée - 2000 |
Porte d'Alger reconstituée |
Sur un acte de propriété des années 1870? d'une famille que je connais , le terrain est délimité par la porte de Michelet , ( aboudid et djurdjura après ) faut chercher lynda si cette appellation a existé ou pas !!! merci pour tes recherches !!!
RépondreSupprimerAzul Hocine, Aboudid (qu'ils écrivaient avec un E) est le premier nom donné à la porte du Djurdjura, dés 1857. Je chercherai pour la porte de Michelet vers 1870. je me demande si ce n'est pas le projet de 3e porte... le terrain était en dehors du fort je suppose ?
RépondreSupprimermerci de ton interêt
Ingénieux et beau travail,merci pour l'auteur ( Lynda Ouar)
RépondreSupprimerUne ville légendaire, bonne nuit nacera
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